Teste de Daniel Fargeas, initialement présenté en tract en juillet 1994 sous le titre "L'argent associatif, faites-le vous même."
La vente des armes a beaucoup d’avantages. Ici, la guerre ça fait monter l’audimat. La guerre ça relance tout de suite l’activité industrielle et boursière, ça relance la croissance. La guerre, ça fait plus propre que la misère noire qui se développe comme ça sans raison...
La guerre c’est simple.... Ca n’a pas besoin d’explication. Et quand le voisin vous envoi des obus sur la tête vous n’avez pas trop le temps de penser à autre chose. Le voisin devient le bouc émissaire. Le sentiment d’identité si gravement menacé par cette misère se reconstitue un peu dans la haine. Quand cette colère est organisée et approvisionnée en armes, on obtient une guerre. Des peuples amis depuis une éternité, en viennent tout à coup à s’entretuer. Le troisième larron est toujours là, derrière, à entretenir la querelle. Mais les commentateurs de télé n’en parlent pas. Les représentants de la haute banque et de l’industrie vont visiter ces peuples en colère bien avant la manifestation des conflits. Ils échangent des armes contre des marchandises, des promesses et des privilèges. Ces gens déjà affamés ont le droit de consommer gratuitement les obus qu’on leur balance sur la tête. C’est ainsi qu’on leur sert leurs dividendes de co-propriétaires planétaires. Le froid, la sècheresse , la maladie terminent le travail. Ces pays déjà pauvres retournent à l’âge de pierre. Les nouveaux financiers, investisseurs et reconstructeurs sont accueillis comme des dieux salvateurs avec quelques concessions supplémentaires. Les cours en bourse continuent à monter et les usines redémarrent dans les pays “civilisés...”
Ce n’est finalement pas très propre ces histoires d’argent. Il vaut mieux laisser aux spécialistes le soin d’en parler. Ils nous tartinent des explications savantes et incompréhensibles et nous épargnent des remords. Pendant ce temps-là des millions d’êtres meurent de guerre, de faim ou de froid d’un côté de la terre tandis que de l’autre côté on freine la “surproduction “ comme si tout le monde était bien pourvu.
Le système financier actuel tire sa force de sa cohésion, de son immense logique, la logique du profit immédiat. Chacun est d’accord sur le résultat d’une addition, surtout s’il est actionnaire et surtout s’il ne prend pas en compte les couts en misère humaine, en destruction de la nature, en rétrécissement de notre cadre de vie, en pillage des ressources planétaire, de nos identités culturelles. Les gens du “système” sont en compétition intense mais se marient entre eux. Ils sont d’accord sur les mêmes valeurs, les mêmes symboles, les mêmes croyances. Ils réussissent même à nous les faire adopter! Le système reste cohérent et les additions continuent à s’additionner..
jeudi 5 juin 2008
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